Dérivations

Pour le débat urbain

Les villes face au défi de la relocalisation de la production alimentaire

Le modèle agricole classique est aujourd’hui mis à rude épreuve : mais la re-localisation est-elle le meilleur moyen de parer aux conséquences néfastes de l’éloignement des lieux de production par rapport aux lieux de consommation ? Réponse nuancée.

L’accès à une alimentation saine et en quantité suffisante a toujours été une inquiétude pour les sociétés humaines ; la problématique gagne à nouveau en intensité alors que plus de la moitié de la population mondiale vit en ville et que le phénomène d’urbanisation pourrait se poursuivre jusqu’en 2050 |1|. Surtout, les systèmes alimentaires, définis par le fondateur de l’économie agroalimentaire Louis Malassis comme la manière dont « les hommes s’organisent dans l’espace et dans le temps pour obtenir et pour consommer leur nourriture » |2|, sont pris de manière accrue entre une double pression, celle provoquée par le changement climatique et celle due à la raréfaction des ressources. C’est dans ce contexte que se pose la question de la pérennité du modèle agro-industriel dont la caractéristique est de reposer sur des chaînes d’approvisionnement longues qui dépendent de flux complexes de personnes, d’intrants et de denrées, ce qui suppose un éloignement important entre les lieux de production et de consommation. Dans cette discussion, des voix de plus en plus nombreuses plaident en faveur d’un retour vers un système alimentaire beaucoup plus local, s’inspirant du modèle de proximité |3| : les systèmes de production se rapprocheraient des villes, on réduirait les flux et on offrirait aux acteurs locaux un meilleur contrôle des chaînes d’approvisionnement. Cette proposition est renforcée par la perspective d’un déclin de la disponibilité des énergies fossiles.

Un modèle à la limite

Ces difficultés ont été mises en évidence par l’actualité la plus récente. Pendant la première phase de la pandémie du Covid-19, un collectif d’auteurs a cosigné une tribune remarquée dans Le Soir, avançant que la crise sanitaire révélait les fragilités du système économique mondialisé |4|, y compris dans sa dimension agroalimentaire. Le constat est clair : le système alimentaire agro-industriel est néfaste pour l’environnement, l’économie et la société. En Belgique, 68 % des fermes ont disparu depuis 1980 et le pays est fortement dépendant des importations pour de nombreuses cultures : cette dépendance implique un risque important en temps de crise. Un appel est ainsi lancé en faveur de la relocalisation du secteur essentiel que représente l’alimentation.

Il est vrai que le modèle agro-industriel a permis de faire baisser fortement le prix des aliments et de garantir leur sécurité sanitaire, mais ses externalités négatives sont de plus en plus manifestes. Pollution et épuisement des eaux, déforestation, appauvrissement des sols et de la fertilité, s’accompagnent d’une perte de la diversité génétique végétale et animale. D’un point de vue économique, la répartition de la valeur ajoutée est très inégale et pénalise les agriculteurs : d’après l’Observatoire français des prix et des marges de FranceAgriMer, un agriculteur français ne recevait en 2015 que 6,5 % du prix du produit payé par le consommateur, tandis que les entreprises agroalimentaires et les commerçants reçoivent respectivement 11,2 et 15,2 % de cette valeur. Par ailleurs, la libéralisation commerciale internationale et le faible prix des transports entraînent des délocalisations d’activités vers des sites avantagés par les coûts comparatifs, sites à partir desquels les produits sont exportés partout dans le monde. Par exemple, le poulet congelé standard produit aux États-Unis ou au Brésil à des coûts très bas concurrence la volaille indigène au Maroc ou en Afrique subsaharienne, affectant négativement les petits producteurs locaux.

Enfin, et malgré ce que l’on pourrait penser, la hausse de la production agricole rendue possible grâce au modèle agro-industriel n’est en fait pas une condition suffisante pour atteindre la sécurité alimentaire. En dépit des progrès accomplis en termes de productivité et de sûreté des aliments, nombreuses sont les études qui montrent la persistance, voire l’aggravation, de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Le dernier rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde |5| estime que près de 690 millions de personnes ont souffert de la faim en 2019, soit une augmentation de 10 millions par rapport à 2018, et de près de 60 millions en cinq ans. On se souvient d’ailleurs des effets graves que peuvent avoir les dysfonctionnements des marchés alimentaires globaux : pendant les émeutes de la faim de 2008, la flambée des prix des produits agricoles échangés sur le marché international a frappé de plein fouet les populations urbaines pauvres qui consomment massivement des céréales importées.

Initiatives citoyennes et politiques alimentaires urbaines

Les doutes concernant la viabilité du modèle alimentaire en place poussent certains gouvernements locaux et organisations issues de la société civile à se saisir de la question alimentaire en encourageant la mise en place d’initiatives agricoles présentées comme plus durables d’un point de vue environnemental, social et économique. Si les villes se sont toujours occupées de gérer le foncier pour préserver des espaces verts ou agricoles autour des zones urbanisées, d’organiser la distribution de produits alimentaires à travers les marchés de gros et de plein vent et même, parfois, de coordonner la restauration collective de leurs habitants |6|, la prise en considération du levier urbain pour répondre aux nouveaux enjeux alimentaires, souvent dans une logique de promotion de l’alimentation locale, est beaucoup plus récente |7|. Du côté de la société civile, plusieurs collectifs et associations proposent de nouvelles manières de produire et de s’alimenter en ville, dans le but d’augmenter la capacité de culture dans ou à proximité des centres urbains et de répondre à des critères de durabilité. Ces propositions sont d’ordre technique et organisationnel et incluent les potagers urbains, les systèmes d’aquaponie, différentes formes de circuits courts de commercialisation et des expériences innovantes de distribution alimentaires (telles que la Bees Coop à Bruxelles, supermarché coopératif à but non lucratif).

Le « piège » du local

Or, l’échelle locale — qui, après tout, désigne simplement un espace restreint par rapport à un ensemble plus vaste — se trouve parfois parée de vertus intrinsèques tout à fait décisives : elle impliquerait systématiquement bénéfices environnementaux, revitalisation de l’économie, sécurité alimentaire, justice sociale et démocratie. Ce discours présuppose que le local représente en lui-même une échelle alternative capable d’apporter des solutions à des enjeux environnementaux, économiques et sociaux. Brandern Born et Mark Purcell ont été parmi les premiers chercheurs à s’intéresser à cet argumentaire de façon critique, invitant à ne pas tomber dans ce qu’ils appellent le local trap |8|, c’est-à-dire à considérer l’échelle locale comme une fin en soi plutôt que comme un moyen permettant de poursuivre d’autres fins.

Le localisme n’est pas en soi plus durable d’un point de vue environnemental. À titre d’exemple, selon une étude qui a porté sur 38000 fermes dans 119 pays |9|, le transport d’aliments représente en général moins de 10 % de l’empreinte carbone de la nourriture. Cela signifie qu’une majorité des impacts environnementaux de la chaîne alimentaire se concentre dans la phase de production agricole, plutôt que dans la phase de transport. Ce qui est déterminant en termes d’impacts environnementaux se trouve ainsi être le mode de production. Une tomate produite sous serre dans la région de Londres et consommée localement a un impact en termes d’émission de GES plus élevé qu’une tomate produite en plein champ en Espagne et transportée jusqu’à Londres |10|. De la même façon, un petit véhicule peu rempli et revenant à vide émet plus de CO2 par tonne par kilomètre qu’un cargo transportant de grandes quantités sur de longues distances et de manière optimisée, créant ainsi des économies d’échelle |11|.

D’un point de vue de justice sociale, le localisme ne constitue pas non plus en lui-même une solution, notamment parce qu’il est susceptible de représenter les seuls intérêts d’un groupe restreint. La disponibilité de quantités plus importantes de produits locaux dans un lieu déterminé ne suffit pas à transformer les pratiques de consommation ni à répondre aux besoins alimentaires des populations locales, qui ont des disponibilités économiques et des cultures alimentaires différenciées. Plusieurs études montrent en outre qu’aux États-Unis les membres des mouvements alimentaires alternatifs soutenant le local sont en majorité des citoyens blancs de classe moyenne supérieure |12|. Le localisme peut donc être socialement homogène, impliquer des lieux et des modes de vie clos sur eux-mêmes, et tendre ainsi vers l’exclusion de certaines catégories de la population parmi les plus défavorisées.

Interdépendance territoriale : un phénomène vraiment nouveau ?

Les études sur l’autosuffisance alimentaire s’intéressent à la capacité des villes à répondre aux besoins alimentaires de leur population grâce à la production agricole à l’intérieur de leurs limites administratives ou dans des zones de production agricole de proximité. Si l’on reconnaît généralement que les centres de consommation urbains ont théoriquement intérêt à être connectés à leurs zones de production agricole périurbaine et rurale dans un territoire métropolitain plus large |13|, rares sont les villes qui pourraient être autosuffisantes dans la pratique. En effet, les centres urbains ont généralement besoin d’une superficie représentant 200 à 300 fois leur propre taille pour pouvoir à la fois subvenir à leurs besoins nourriciers et gérer les déchets générés par cette production |14|. D’après une étude du think thank Utopies portant sur les 100 premières aires urbaines françaises |15|, seulement 8 aires urbaines dépassent le seuil de 5 % d’autonomie alimentaire alors que 58 sont sous la barre des 2 %. Par ailleurs, l’étude révèle que sur les 100 aires urbaines analysées, 98 % de l’alimentation consommée localement est composée de produits agricoles « importés » alors que dans le même temps 97 % des produits agricoles locaux sont « exportés ». En Wallonie, le taux de production de la région par rapport à sa consommation n’est que de 17 % pour les fruits et légumes frais, 33 % pour les céréales panifiables et 10 à 15 % pour les élevages ovins et caprins |16|.

Ici aussi, la pandémie de Covid-19 a agi comme un révélateur de l’interdépendance généralisée des territoires : l’immobilisation forcée des travailleurs agricoles saisonniers du maraîchage et de l’arboriculture, qui n’ont pas pu opérer leurs déplacements habituels, a créé un soudain besoin de main-d’œuvre dans ce secteur (estimé à 200.000 travailleurs en France). Le sous-marché du travail agricole en Europe occidentale fonctionne sur la base de normes salariales et sanitaires réduites au minimum, qui permettent le maintien de productions non viables sans la contribution des saisonniers provenant de l’Europe de l’Est et du Maghreb. C’est notamment le cas de la production de tomates en Italie, de fraises en Dordogne (France) et de l’horticulture en Belgique.

Cette interdépendance de territoires géographiquement éloignés pourrait être considérée comme spécifique à la situation contemporaine et être rapportée à la domination du modèle agro-industriel. Mais, historiquement, les grandes villes ont toujours été en relation avec des territoires plus ou moins lointains pour assurer leur approvisionnement. La pauvreté croissante des sols sur-sollicités à proximité des villes, les prix plus avantageux de certaines denrées importées, tout comme les aléas climatiques, sont autant de raisons qui expliquent la nécessité de faire reposer une partie de leur approvisionnement alimentaire sur des terres éloignées |17|. Dans son livre Ville affamée, Carolyn Steel rappelle ainsi qu’au milieu du XVIIIe siècle, alors que Paris comptait 65000 habitants, ces derniers étaient nourris grâce à trois couronnes d’approvisionnement, dont la première se trouvait dans un rayon de 30 km autour de la ville. Pendant les mauvaises années, Paris usait — par la force si nécessaire — de son droit à acquérir les céréales manquantes auprès de la seconde couronne composée de la Picardie et Champagne et, éventuellement, de la troisième, qui incluait presque tout le reste de la France |18|.

Prises avec du recul, ces données illustrent deux éléments. À quel point, d’abord, la transition vers des systèmes localisés est à considérer comme une opération longue — les chaînes d’approvisionnement mondialisées sont en fait actives depuis longtemps —, mais aussi combien ce processus est à considérer avec prudence : la sécurisation des approvisionnements alimentaires se bâtit en effet par le biais d’interconnexions, aussi fragiles et non durables soient-elles, et non pas par le seul intermédiaire de réseaux locaux qui ne sont eux-mêmes pas à l’abri d’importantes perturbations.

Les possibles effets socio-économiques pervers de la relocalisation des systèmes alimentaires

Nombre d’études qui cherchent à évaluer les impacts économiques de la relocalisation alimentaire ne tiennent pas compte de certains effets négatifs de ce processus : ceux-ci demeurent dès lors invisibles. Lorsque l’on cherche à évaluer comment un système alimentaire local stimulerait la création d’emplois sur ce même territoire, on considère rarement les effets induits sur d’autres régions. Si les acteurs du système alimentaire (individus, restaurateurs, commerçants, etc.) dépensent plus d’argent pour des aliments locaux, cela signifie qu’ils en dépensent moins pour des produits venant d’ailleurs ; ce qui pourrait affecter le marché de l’emploi lié à l’alimentation des lieux qui, auparavant, fournissaient cette région. En outre, si les agriculteurs locaux arrêtaient d’exporter leurs produits vers d’autres régions, ces mêmes régions se trouveraient dans l’obligation de produire l’alimentation manquante dans des conditions climatiques et techniques peut-être moins avantageuses, ce qui serait susceptible d’engendrer une augmentation du coût de production et du coût d’accès aux aliments |19|. Ou alors ces régions se trouveraient dans l’incapacité de produire les denrées dont elles dépendent.

Cela pourrait être le cas des pays nord-africains et moyen-orientaux, aujourd’hui fortement dépendants des importations de produits agricoles pour pouvoir assurer la sécurité alimentaire de leurs populations. Les choix de politiques macro-économiques agricoles en faveur d’une hyper spécialisation, les ressources en eau qui diminuent, les fractures foncières et la rapide augmentation démographique sont à l’origine des limites de production agricole des pays de cette région, qui sont responsables de 25 % des importations mondiales de grains, le blé occupant la première place |20|. Un repli alimentaire de l’Europe, de la Russie ou du Brésil, qui se situent parmi les fournisseurs majeurs d’aliments de cette région, pourrait ainsi produire des effets négatifs et aggraver les tensions alimentaires et socio-politiques dans ces pays. Pendant la crise liée au Covid-19, les réflexes protectionnistes de certains pays ont suscité l’inquiétude de pays structurellement dépendants des importations d’aliments. La suspension des exportations de riz de la part du Vietnam en avril 2020 a par exemple affecté la Malaisie, qui en dépend fortement, et qui, à ce moment, ne disposait plus que d’un stock de riz de 2,5 mois |21|.

Un repli alimentaire forcé a cependant donné des résultats intéressants à Cuba dans le passé. Suite à l’effondrement de l’URSS au début des années 1990, la chute des importations de fertilisants, pesticides, machines agricoles et pétrole a entraîné un effondrement de la production alimentaire cubaine. Pourtant, très vite, l’île a réorienté son agriculture de manière à être moins dépendante des importations d’intrants chimiques |22| et a apporté un soutien considérable au niveau de l’agriculture urbaine |23|. De grands progrès à travers la production agroécologique ont été faits avec les racines comestibles (base du régime alimentaire cubain), le sucre, les légumes, les fruits, les œufs et les fruits de mer. Le taux global de dépendance aux importations est aujourd’hui assez bas (autour de 16 %) même si l’île continue d’importer en quantités huiles, céréales et légumineuses |24|. Si Cuba est le seul pays à ce jour à avoir réussi à rétablir sa production alimentaire grâce à l’agroécologie dans un contexte économique particulièrement difficile, c’est qu’elle détient des caractéristiques favorables au développement de ce type de production : des ressources scientifiques très importantes et des conditions agricoles particulièrement avantageuses. Tous les pays ne seront pas en mesure de parvenir à un tel succès.

Pour un meilleur équilibre de la répartition de différentes sources d’approvisionnement

L’idée d’autosuffisance alimentaire se heurte d’une part à la limite que constitue l’existence d’une population trop importante à nourrir, parce que toutes les aires urbaines ne seront pas en mesure d’avoir une production suffisante, et d’autre part aux limites qu’implique la nécessaire réorganisation de la production agricole et des échanges qui pourrait avoir des conséquences économiques et environnementales plus négatives qu’on ne l’imagine parfois. Le « tout local » poserait par ailleurs des problèmes pour les territoires structurellement dépendants : en achetant des aliments en provenance de différentes régions, les villes réduisent le risque de pénurie face aux possibles crises climatiques et sanitaires. C’est dans cet esprit que Jean-Louis Rastoin, professeur émérite à Montpellier SupAgro, propose la notion de système alimentaire territorialisé, le modèle que nous souhaitons explorer en conclusion. En considérant des limites telles que la terre, le climat et l’eau, il s’agit de parvenir à produire un maximum de produits à proximité et de combler les besoins en certaines denrées grâce au commerce national et international. Si certaines régions urbaines peuvent espérer produire une bonne partie des légumes qu’elles consomment à travers l’agriculture de proximité, cela est beaucoup plus compliqué pour des produits tels que les céréales et la viande. Il ne s’agit donc pas de retourner à l’autosuffisance d’autrefois, mais de mettre en place un meilleur équilibre entre chaînes d’approvisionnement longues et courtes dans un souci de sécurisation des approvisionnements et dans le cadre d’une réflexion en termes de durabilité économique, environnementale et sociale des systèmes alimentaires.

Ce deuxième aspect implique de penser de nouvelles relations entre territoires proches, reliant des zones rurales de production agricole avec des zones urbaines de consommation alimentaire, plus respectueuses de la rémunération des producteurs |25| et plus compatibles avec la protection de la biodiversité, des sols et des ressources en eau. De cette manière, les villes peuvent viser un double objectif : différencier et mieux équilibrer les sources de leurs approvisionnements, contribuer à des systèmes alimentaires plus durables.

|2| Malassis, L., Économie agroalimentaire. T1 : Économie de la consommation et de la production agroalimentaire, Paris : Cujas, 1979. Le concept de système alimentaire permet d’identifier les relations entre les différentes activités, de la production des aliments, à leur distribution et à leur consommation jusqu’à la gestion du gaspillage alimentaire, ainsi que les flux (physiques, économiques et informationnels) qui expliquent la manière dont une population se nourrit.

|3| Pour approfondir, voir : Touzard, J.-M., Fournier, S., « La complexité des systèmes alimentaires : un atout pour la sécurité alimentaire ? », in [VertigO] La revue électronique en sciences de l’environnement, 14 :1, 2014.

|5| http://www.fao.org/documents/card/en/c/ca9692en, consultée le 16.10.2020.

|6| Bricas, N., « Les enjeux de l’alimentation des villes », in Les Cahiers de l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme Ile de France, 173, 2015.

|7| Toronto (Canada) et Belo-Horizonte (Brésil) sont connues pour mener des expériences en ce sens depuis presque trente ans. Pour approfondir, voir : Blay-Palmer, A., « The Canadian Pioneer : The Genesis of Urban Food Policy in Toronto », in International Planning Studies, 14 :4, 401-416, 2009. Rocha, C., Lessa, S., « Urban Governance for Food Security : The Alternative Food System in Belo Horizonte, Brazil », in International Planning Studies, 14 :4, 389-400, 2009.

|8| Branden, B., Purcell, M., « Avoiding the local trap : Scale and food systems in planning research », in Journal of planning education and research, 26 :2, 195-207, 2006.

|9| Poore, J., Nemecek, T., « Reducing food’s environmental impacts through producers and consumers », in Science, 360 :6392, 987-992, 2018.

|10| Williams, A. G. et al., « Comparative life cycle assessment of food commodities procured for UK consumption through a diversity of supply chains », in DEFRA project FO0103, 2008.

|12| Paddeu, F., « Manger local », in Vacarme, 4, 40-45, 2017.

|13| Zasada, I. et al., « Food beyond the city—Analysing foodsheds and self-sufficiency for different food system scenarios in European metropolitan regions », in City, Culture and Society, 16, 25-35, 2019.

|14| Small, G., Mcdougall, R., Metson, G. S.,, « Would a sustainable city be self-sufficient in food production ? », in International Journal of Design & Nature and Ecodynamics, 14 :3, 2019.

|17| Steel, C., La ville affamée. Comment l’alimentation façonne nos vies, Paris : Rue de l’échiquier, 2008.

|18| Ibid.

|20| Abis, S., Begoc, P., « Des céréales russes au menu géopolitique du Moyen-Orient », in Confluences Méditerranée, 2018/1 n° 104, p. 125-137.

|22| Altieri, M., Funes-Monzote, F. R., « Le paradoxe de l’agriculture cubaine », in Alternatives Sud, 21 : 127, 2014

|23| Argaillot, J., « Émergence et impacts de l’agriculture urbaine à Cuba », in Espaces et sociétés, 3 :158, 101-116, 2014.

|24| Altieri M., Funes-Monzote, F. R., « Le paradoxe de l’agriculture cubaine », art. cit.

|25| https://www.chaireunesco-adm.com/Le-tout-local-est-il-un-piege, consultée le 16.10.2020.

Pour citer cet article

Bonomelli V., « Les villes face au défi de la relocalisation de la production alimentaire », in Dérivations, numéro 7, mars 2021, pp. 84-89. ISSN : 2466-5983.
URL : https://derivations.be/archives/numero-7/les-villes-face-au-defi-de-la-relocalisation-de-la-production-alimentaire.html

Vous pouvez acheter ce numéro en ligne ou en librairie.

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